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Les temps de crise, les orages emmêlés au tempête, qui s'enchaînent sans laisser une demi place aux éclaircies, c'est mon domaine de prédilection. Dans les jours gris, j'excelle. Un sourire en coin, des ondes positifs comme seuls armes, je vaincs les idées sombres, j'abats les barreaux des prisons dans lesquelles je m'enchaîne. Combattre la tristesse me maintiens en vie, parce qu'il y a une raison de survivre, de s'accrocher, parce qu'une fois que l'impression de tout avoir perdu me colle à la peau, j'effleure du doigt l'invincibilité. Quand il ne me reste même plus de gouttes de pluie en réserve, je m'imagine ph½nix, et mes rêves ont le goût de réalité. Après avoir dégringolé tant et tant d'échelle, à tel point que mes genoux ont gardé à vie la marque du goudron, j'ai apprit à rebondir une fois la tête écrasé au sol.
Je préfère les clins d'½il de la vie lors d'intempéries, plutôt que l'ensoleillement durable. Frôler le bonheur du bout les lèvres, je sais pas faire, le mode d'emploi ne m'a pas été fournit à la naissance. J'ai la peur des jours heureux comme d'autres suffoquent à l'idée de croiser un fantôme. Alors, je détruis de belles histoires avant qu'elle n'est eu le temps d'éclore. J'anéantis les germes de futur heureux.
Et je fuis. Chaque fois un peu plus loin, puis que je n'ai pas trouvé comment me fuir assez fort.
lee-bellule, Posté le mercredi 29 juillet 2009 13:18
Ce texte est magnifique ; les dernières phrases m'ont tout particulièrement bouleversée.